La France prête à discuter avec les raviseurs

BAMAKO – AFP – La France, qui pense que les sept otages enlevés par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) il y a dix jours au Niger sont “en vie”


et retenus prisonniers dans le désert aux confins de l’Algérie et du Mali, se dit prête “à discuter” avec leurs ravisseurs.

“Nous avons toutes les raisons de penser que les otages sont en vie”, a affimé dimanche la présidence française. “Les pourparlers ne sont pas engagés mais nous sommes ouverts à toute conversation. Nous sommes prêts à discuter avec les ravisseurs”, a-t-on ajouté de même source.

Interrogée par l’AFP depuis Bamako, une source malienne proche du dossier a été catégorique et affirmé que “les sept otages enlevés au Niger et transférés entre les déserts malien et algérien sont en vie, nous avons donné l’information à la France”.

“Les otages sont détenus entre les déserts malien et algérien, dans une zone communément appelée le Timétrine”, a-t-elle ajouté. Cette information a été confirmée par la présidence française.

Les monts Timétrine sont une région de collines désertiques dans le nord-est du Mali, à une centaine de km de la frontière algérienne.
Dans la nuit du 15 au 16 septembre, cinq Français, un Togolais et un Malgache, pour la plupart collaborateurs des sociétés françaises Areva et Satom (groupe Vinci), avaient été enlevés à leur domicile à Arlit, dans le nord du Niger.

Vendredi, le chef d’état-major des armées françaises Edouard Guillaud avait indiqué que la France était prête à “engager le contact à tout moment” avec Aqmi, tout en assurant qu’une opération militaire n’était pas à l’ordre du jour.

Quelque 80 soldats français ont été envoyés à Niamey et se relaient pour mener des vols de reconnaissance dans la région où sont détenus les otages.

“Nous travaillons avec la France pour trouver une solution, mais nous avons clairement affirmé à nos interlocuteurs que nous ne voulons pas de troupes françaises, américaines, en tout cas occidentales, sur notre sol”, a indiqué dimanche une autre source malienne, également proche du dossier des otages.

“On attend maintenant des preuves de vie des otages, ça peut être une photo, une vidéo ou les deux”, a précisé un officiel malien.

Ces derniers développements coïncident avec la réunion, dimanche à Tamanrasset, dans le sud de l’Algérie, des chefs d’Etat-major des pays du Sahel où opère Aqmi (Algérie, Mauritanie, Mali et Niger).

“Je ne saurais trop m’étaler sur l’enjeu qui caractérise cette réunion au regard des évolutions qu’a connues notre région, depuis notre dernière rencontre, ici à Tamanrasset les 12 et 13 août 2009, qui nous interpelle tous à prendre nos responsabilités, à respecter nos engagements et à passer à l’action sur le terrain des opérations”, a déclaré le général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée algérienne en ouverture de la rencontre.

Alger a créé un poste de commandement (PC) régional à Tamanrasset pour coordonner les activités anti-Aqmi de son armée, associée à celles de Mauritanie, du Mali et du Niger, mais il n’y a pour l’instant pas eu d’opérations communes connues aux quatre armées.

La rencontre de dimanche, a précisé le général Gaïd Salah, doit permettre de “débattre les termes de notre coopération (…), de lever les incompréhensions qui persistent et dégager les solutions idoines en vue de renforcer l’action effective et concertée et atteindre les objectifs tracés dans notre stratégie de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée”.

Les autorités maliennes ont été par le passé accusées de “laxisme” dans la lutte anti-Aqmi par Alger et Nouakchott qui, en début d’année, avaient rappelé leurs ambassadeurs à Bamako pour protester contre la libération par le Mali de prisonniers islamistes, en échange de la libération d’un otage français, Pierre Camatte. Les diplomates ont depuis regagné leur poste.


De Serge DANIEL – AFP

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